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  • Photo du rédacteurNordicPat

Une erreur de jeunesse

C'est faisable à tout âge. La preuve : j'ai conseillé à plusieurs reprises de lever le pied les jours précédant une compétition pour "faire du jus". Faites ce que je dis, ne faites pas ce que je fais !


Je me suis inscrit, deux semaines après mon séjour dans le Vercors pour l'Euronordicwalk, à une compétition locale sur nos superbes sentiers de la forêt de La Londe dans les boucles de Seine normande :


Les Foulées de Martin, une organisation de l'association Tel est ton défi au profit de l'AFM téléthon. Ça tombe mal, j'ai repris les bâtons après une semaine de récupération à la suite de mes "efforts alpins". Enchaîner avec une semaine "d'affutage" de plus, ça aurait fait beaucoup de repos. Alors marcher tranquillement pourquoi pas, mais quelle mouche m'a piqué ? J'ai voulu tester mon "jeu de cadences cool" le vendredi, avant la compétition à venir le dimanche. En fait de cadence cool, oui ça démarre cool mais j'ai été surpris des derniers intervalles, "ça dépote" quand même : j'ai marché le dernier, à la cadence de 140 pas par minute sur "Feel good" de Gorillaz, à 8,7 km/h. Eh bien oui, je me suis senti bien. Et j'y ai pris beaucoup de plaisir mais ce n'était pas raisonnable. Il me semble que je l'ai payé.


Récit de la compétition

Quelques jours avant, nous n'étions que 3 à nous aligner sur la marche nordique de 21 km, j'avais donc toutes mes chances pour un podium. Très peu d'inscrits d'ailleurs sur l'ensemble des parcours (trail et MN). Heureusement pour l'organisation et Magali, la présidente, beaucoup d'inscriptions de dernière minute sont venues grossir les pelotons. Merci et bravo à eux et aux bénévoles pour cette belle organisation, le choix et le balisage des superbes parcours.

Des "vikings maritimes" de Saint Valéry en Caux sont venus en force défier les "vikings fluviaux" elbeuvien que nous sommes au CORE en marche nordique.

Je prends les commandes du drakkar dès le départ sur un rythme tonique entre 4,3 et 5 nœuds nautiques (pardon, 8 à 9 km/h). Je pense quand même aux 21 km à venir et aux près des 650 m de D+ qui nous attendent : nos sentiers forestiers ne sont pas une mer d'huile.

Pas facile à tenir dès les premiers singles piégeux. Deux marcheurs de Saint Valéry et François, notre coach vénéré, m'ont emboité le pas et rament fort.

Une pierre sournoise me fait chuter. Je me relève aussitôt, plus vexé que blessé (quoi que...). Nous marchons ainsi un bon moment ensemble, en discutant tous les quatre. François prend le relai vers le 7ème km dans une gentille descente sur un beau chemin bien stabilisé (ça change) . Les deux compères vikings me dépassent aussi plus tard, dans une nouvelle montée un peu plus loin, après un passage original dans un long tunnel bas et étroit (pas sous la manche, le tunnel !). Je le connais, je n'ai pas jugé utile de prendre ma frontale. Et c'est François qui enlève les toiles d'araignée.

Et là, ça se dérègle : une nouvelle chute sur les cailloux ! Ça m'énerve mais je me relève quand même aussitôt, encore. Décidément, ce n'est pas mon jour. Mes 3 acolytes s'en inquiètent : Ça va ? Oui ça va ! Mais finalement pas tant que ça : Alors que j'étais jusque là parfaitement à l'aise, je commence à avoir les jambes lourdes, les cuisses en surchauffe, à perdre en aisance et certainement en qualité de gestuelle, à souffler plus fort. Je repense à ma bêtise de vendredi : j'aurais dû rester tranquille ! Petit à petit, un écart se creuse. Là c'est la tête qui lâche l'affaire, le podium s'envole devant moi et je n'ai pas envie de m'accrocher : on n'est qu'à mi-course et je sens que je n'aurais pas la ressource. Alors, plutôt que de lutter, je décide d'abandonner le mode régate pour passer en mode croisière. Je tombe la grand voile et lève le pied pour éviter que le drakkar se transforme en galère. Il n'y a plus d'enjeu, pas de tic tac de bâton derrière pour me pousser. De fait, je "sors de la course" aussi dans la tête, je reprends du plaisir et me mets à repenser à des tas de trucs qui n'ont plus rien à voir avec la compétition, comme lors de mes sorties solitaires. Je retrouve d'ailleurs de bonnes sensations sur les derniers kilomètres qui me permettent de reprendre un bon rythme, à plus de 8 km/h comme au début et surtout un geste plus relâché.


Je termine finalement dans de bonnes conditions, heureux de cette belle sortie. De plus, la logique est respectée : le coach est devant, en aidant avec fair-play le premier "viking marin" de Saint Valéry à terminer.


Blessure, blessure…

Lors de mes deux chutes, j'ai eu le réflexe d'amortir avec les mains par terre, pas très facile d'ailleurs avec les bâtons ! Du coup, il n'y a qu'elles qui ont souffert, enfin la droite qui a fait une mauvaise rencontre : Les cailloux pointus, non seulement c'est piégeux mais c'est méchant : ça mord ! Ca n'a pas été franchement douloureux pendant la compétition (les endorphines générées par l'effort ont fait leur boulot) mais pas très pratique quand même pour tenir le bâton droit.



Ça m'a valu le premier passage par la case poste secours de ma "carrière", à l'arrivée, il n'est jamais trop tard pour commencer. Un bon nettoyage, un bout de peau qui pendouille coupé et une désinfection soigneuse et je repars avec une belle plaie bien propre. Merci les secouristes !



Surprise après l'arrivée : une autre très grosse blessure… à ma chaussure.


Je préparais l'épilogue de ma saga des godasses pour annoncer la victoire aux points de mes Saucony sur mes MT2. Finalement, elles viennent de perdre par KO. Je dois donc le revoir, mon épilogue, pour le publier prochainement.

Si je voulais chercher des excuses à ma défaillance, je pourrais avancer que marcher avec une chaussure crevée ce n'est pas idéal (je n'avais ni rustine ni pompe). Mais à vrai dire, je ne m'en suis même pas rendu compte.


Les potes du CORE et d'ailleurs

De nombreux marcheurs et marcheuses nordiques et runners du club ont bien sûr participé aux Foulées de Martin, tant pour se faire plaisir que pour faire œuvre de solidarité au profit de Tel est ton Défi. Club voisin et ami de l'association, il ne pouvait en être autrement.



Laurent, le 3ème larron du CORE sur le 21 km a, lui, dû malheureusement jeter l'éponge pour une vraie blessure qui l'a fait souffrir : une énorme ampoule sous le pied.







Barbara, notre championne, gagne au scratch sur le 10km MN, suivie par mon pote Gérard, de l'EAC Évreux. C'est lui qui m'a inoculé le virus de la marche nordique.












Rendez-vous à La Viking Nordicwalk & Trail.

Nous avons bien sûr eu l'occasion d'échanger ensuite avec les sportifs de la sympathique équipe de Saint Valéry en Caux, déjà pour recueillir leurs impressions sur nos terrains de jeu (enfin une petite partie). Ils ont adoré ! Alors rendez-vous est pris pour le 15 mai 2022 pour explorer d'autres sentiers et découvrir d'autres paysages chez les "vikings du fleuve", au départ d'Orival cette fois. Les premières infos :




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