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Quel(s) avenir(s) pour la marche nordique ?


La marche nordique fait face (au moins en France) a une situation paradoxale. D’un côté une évolution spectaculaire du nombre de pratiquants, de l’autre des polémiques et de nombreuses critiques sur le déroulement des compétitions. C’est peut-être un crise de croissance qui appelle une réflexion sur son avenir.

Je suggère en fait de s’interroger sur l’avenir des différentes formes de pratique.

On connait les deux grandes tendances : la marche nordique sport-santé et la marche nordique en compétition.

Pour la première, il me semble préférable d’élargir la définition : "loisir sport-santé, bien-être et plaisir". Au-delà des bienfaits reconnus sur la forme et la santé, la marche nordique est aussi un facteur de bien-être tant pour l’esprit que pour le corps. Le plaisir de retrouver les compagnons est une motivation essentielle pour la plupart. La proximité avec la nature apporte le bol d’air que beaucoup apprécient. Des marches solitaires peuvent aussi être une belle occasion de méditation au contact de la nature. En tous cas c’est, de loin, cette marche nordique-là qui intéresse le plus grand nombre de marcheuses et marcheurs.

La marche nordique en compétition suscite quant à elle de vives critiques sur la pratique de nombreux concurrents et la capacité à faire respecter des règles. Faut-il pour autant y mettre fin ?

L'avenir ?


L’avenir de la marche nordique « populaire » parait tout tracé. Il est juste important de conserver sa spécificité par rapport à la randonnée : un minimum de dynamisme dans la pratique et surtout l’application des fondamentaux de la technique pour conserver tous les avantages qu’elle présente sur la plan physique.

Celui de la compétition officielle parait plus incertain. La FFA est de mon point de vue confrontée à un choix : soit trouver les moyens de mieux faire respecter les règles, soit les alléger en prenant en compte la réalité des pratiques dans les pelotons. Quel est le bon choix ? Je n’en sais rien.

Peut-être y a-t-il aussi des voies alternatives ?


Je pense notamment aux compétitions non labellisées FFA, qui se développent de façon quasi systématique dans le cadre d’organisation de trails. Certes la technique de la plupart des participants a de quoi faire hurler les puristes. Et il n’y a pas de juge pour distribuer des cartons. Et alors ? Si cela peut donner le plaisir de porter un dossard et "se défoncer" le temps d’une course, même si on n’a pas de licence compétition, est-ce vraiment si grave ? Evidemment, le podium n’a pas beaucoup de sens… ni d’importance d’ailleurs dans ce cas. Peut-être faudrait-il faire appel de façon plus prononcée au fair-play des participants pour juste leur demander de ne pas courir ou trottiner en conservant toujours un pied et un bâton au sol, quitte à fermer les yeux pour ceux qui ne passent pas la main derrière la hanche et ne connaissent même pas les "subtilités de la technique officielle".

On peut aussi penser à une autre évolution, que j’appelle de mes vœux : le développement de plus longues distances où l’endurance et la beauté des parcours ont plus d’importance que le chrono et le strict respect d’un règlement. Cela peut s’envisager sous forme de parcours chronométrés ou pas, ou encore à allure régulière imposée de type Audax, initié depuis longtemps par les cyclistes et les randonneurs.


Des pratiques comme le Nordic’Fit ou le BungyPump et même le Nordic'yoga permettent éventuellement de varier les plaisirs. D’autres sont certainement à inventer, notamment pour attirer un jeune public -certainement le défi essentiel pour la marche nordique aujourd’hui- en intégrant une dimension plus ludique.

Un appel à la créativité pour les clubs et fédérations !

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