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  • Photo du rédacteurNordicPat

Pourquoi je n’ai pas poussé sur mon bâton ?


Parce que j’ai écouté mon corps.

C’est une petite douleur musculaire à l’épaule qui m’a suggéré de lever le pied, ou plutôt d’alléger la poussée. C’est la première fois que j’éprouve cette douleur (pas méchante mais bien présente) depuis que j’ai commencé à marcher nordique.

Alors, puisqu’elle me dit que quelque chose ne va pas, je l’écoute.



Entre sorties longues, séances de fractionné et belles sorties rythmées, elles ont pas mal "donné" mes épaules, d’autant que je me suis toujours attaché à pousser fort sur les bâtons. Là c’est l’épaule droite qui me fait signe. Ça démontre peut-être que je pousse plus de ce côté : il n’y a pas de raison qu’elle soit moins costaude que celle de gauche !

En fait c’est le deltoïde qui est sensible, le muscle sur le côté de l’épaule qui bosse pour la poussée avec ses copains les triceps à l’arrière du bras.


Savoir récupérer

La récupération, ça fait aussi partie de l’entrainement, en marche nordique comme dans tous les sports d’endurance. Soit elle est programmée dans un plan d’entrainement en prévision d’un objectif, soit elle se décide en fonction des circonstances. C’est ce que je viens de faire, d’abord en annulant une sortie. Une douleur à l’épaule au réveil accompagnée d’une petite fatigue : la sagesse m’incite à rester à la maison.

L’entrainement croisé avec un autre sport est aussi une bonne façon de récupérer en faisant autre chose. Pas de chance en ce qui me concerne : dans mon cas c’est la natation, en crawl souvent avec un pull boy pour mettre les jambes au repos… mais pas les épaules.


Le lendemain, la fatigue est partie mais la douleur est restée. Je décide de tester un truc : aller marcher nordique sans pousser sur le bâton droit.


Marcher en allégeant la poussée.

Je pars donc pour une « sortie adaptée ». Je démarre tranquillement, en veillant à juste poser mon bâton devant et en balançant le bras derrière sans réellement contribuer à la propulsion. Je conserve malgré tout un geste ample en passant bien la main derrière la fesse. Je me dis que si je passais maintenant sous les yeux d'un juge sur une compétition, je ne devrais normalement pas prendre de pénalité. Finalement, ça avance bien quand même, j’augmente progressivement la cadence, sans souci. Je constate que la cadence et la fluidité remplacent l’amplitude et la puissance liées à une poussée plus marquée.


On ne se refait pas si facilement

Je dois me faire un peu violence pour éviter de pousser fort. C’est plutôt une bonne nouvelle, pour moi qui a dû passer tant de temps à me concentrer sur la technique pour, au contraire, pousser plus. C’est le signe que cet aspect là du « geste nordique » est maintenant bien ancré, et un encouragement pour travailler sur les différents aspects de la pratique pour qu’ils deviennent, tous, naturels. Ça passe beaucoup par le ressenti, cette séance est d’ailleurs intéressante à cet égard : je dissocie mon côté droit et mon côté gauche. Je conserve une poussée significative à gauche tout en allégeant à droite ce qui permet de prendre conscience de la différence de sensations.

Bon, j’étais parti pour une sortie « pour voir » en prenant soin de mon épaule. Finalement, avec d’excellentes sensations en adaptant mon geste, je décide de mettre un peu de rythme. J’opte pour mon "tempo audio" à la cadence de 145 pas par minute. Je réalise une série de 3 fois 15 minutes à cette cadence avec 5 minutes de récupération en pensant toujours à ne pas trop solliciter mon épaule droite. Je me sens trop bien, alors je remets ça, pour deux fois 20 minutes. Au final, une belle sortie un peu particulière de 17 km… et plus mal à l’épaule du tout, même à froid après le retour !


Le mieux, l’ennemi du bien ?

C’est la réflexion que m’inspire cette expérience. Cela fait un moment que je me concentre sur la poussée. Finalement en insistant peut-être trop !? D’une part ça m’a valu cette douleur à l’épaule, et d’autre part je me suis senti très bien avec un geste moins puissant (au moins d’un côté) mais plus fluide. Il est forcément moins énergivore et vraisemblablement plus adapté à un objectif sur une longue distance. Je vais donc réfléchir à ça pour la poursuite de la préparation de mon marathon en marche nordique.

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