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  • Photo du rédacteurNordicPat

Mon ENW : Tout pour être heureux !

L'euronordicwalk'in Vercors est un événement auquel tout marcheur nordique qui se respecte doit participer au moins une fois dans sa vie. La Mecque des nordiques quoi ! Que du bonheur pour ma première participation : 3 jours au paradis. Des conditions idéales, un environnement et des parcours exceptionnels, une ambiance festive et surtout des rencontres, plein de rencontres qui font chaud au cœur, quoi demander de plus pour rendre un marcheur nordique heureux ?



Les conditions d'un séjour réussi

Prudent, j'avais réservé un hébergement dès mon inscription, dans le bourg d'Autrans, à portée de bâtons du village animations de l'ENW. Un hôtel familial avec tout ce que cela suppose de simplicité et de convivialité.

Pour le dîner (réservé aux pensionnaires), on ne choisit pas… et c'est tant mieux ! Le maître de maison concocte une cuisine familiale typique pour nous faire découvrir les spécialités du coin. Déjà un pied à la porte du paradis terrestre !

Les coordonnées ? Je ne vous les donnerai pas, trop peur que ce soit complet quand je reviens. Comment ça, vous avez trouvé ?


La semaine avant mon arrivée, je craignais une grosse chaleur. Pour moi, ça ce n'est pas le paradis mais l'enfer, je la supporte mal pour marcher nordique.

Hé bien non, les conditions étaient parfaites : un superbe ciel bleu, un peu de vent pour favoriser l'oxygénation, un temps doux dans la journée (les "gens du sud" le qualifierait de frais, voire de glacial). Bon il est vrai que 3° au départ de la rando de 22 km à 7H30 le dimanche matin, c'est un peu juste, mais pas pour un viking. La grosse montée réchauffe d'ailleurs tout le monde très vite. Un seul regret : la fraicheur de la soirée festive du samedi qui a fait fuir rapidement le public avant la nuit tombée. Dommage pour tous, pour l'orchestre et les standards des Beatles que j'adore.


Les animations du week-end

Entre conférences et ateliers divers, il y a de quoi faire pour s'occuper utilement entre les différentes compétitions et randonnées proposées. Avec aussi les animations festives et les discussions à n'en plus finir au gré des rencontres, il est d'ailleurs impossible de profiter de tout.



Une conférence utile

J'ai pour ma part assisté à une conférence de Beatrix Voigt sur "La bonne et la mauvaise gestuelle", suivie d'une petite séance de mise en pratique sur le terrain. Je n'y ai rien appris… mais ça m'a été très utile !!! Beatrix insiste sur la dimension naturelle de la marche nordique. La technique ne fait qu'accentuer le mouvement, avec les bâtons, en conservant toujours une démarche souple et une grande amplitude. Ce n'est pas forcément ce qui est appliqué par les compétiteurs, mais la marche nordique, ce n'est pas forcément la recherche de la vitesse à tout prix pour viser un podium, et même tout le contraire pour la très grande majorité des marcheuses et marcheurs nordiques. Un point fort de son discours : on ne pense pas aux jambes ni aux pieds, on se préoccupe essentiellement de l'amplitude du mouvement des bras et d'une posture souple et relâchée. Hé non, il n'y a personne à "attaquer" avec les talons, on les pose "gentiment", tout comme les bâtons (ils viennent trouver leur place tout seul, entre les deux pieds), le reste suit.


En quoi ses propos et ses conseils sur le terrain m'ont-ils donc été utiles ? Je ne suis pas un exemple de souplesse. Un entrainement renforcé ces dernières semaines en insistant en effet sur l'amplitude et la propulsion mais en poussant "comme une brute" sur les bâtons, a d'ailleurs rendu les muscles de mes épaules, du haut de mon dos et du cou sensibles et même un peu douloureux. Ce n'est pas l'idéal avant d'enchaîner trois marches sur trois jours, surtout celles que les organisateurs nous ont réservées ! Béatrix m'a repris sur le terrain en me demandant de marcher plus relâché. Eh bien oui, ça change tout (cf le compte-rendu de ma compétition chronométrée) : on est plus à l'aise sans être pour autant moins efficace.


Les rencontres

C'est, de loin, l'essentiel pour passer de bons moments, dans l'échange et la convivialité. L'Eurnordicwalk, c'est notamment l'occasion pour certains de retrouver avec plaisir des connaissances et même des "adversaires". Pour d'autres, dont je fais partie, ça peut être aussi l'occasion de rencontrer dans la "vraie vie" des "amis" des réseaux sociaux et, pour certains, de nouer des liens de "vraie amitié". C'est ce qui m'a fait chaud au cœur tout le week-end. Je ne vais pas les citer, ce serait long et je crains trop d'en oublier, celles et ceux qui lisent ces lignes s'y reconnaitront.




Une petite mention particulière, quand même, pour les passionné(e)s avec qui j'ai passé le plus de temps pour cette première rencontre sur le terrain : Isabelle Verdier, qui couvrait l'événement pour son site https://pratique-marche-nordique.fr/. Nous avions déjà marché ensemble, mais virtuellement et à distance, avec la team "Marche nordique addict" qu'elle avait constituée pour cumuler des kilomètres solidaires dans le cadre de la "No finish line" à Nice.

Et dans la team, il y avait notamment un certain "San Antonio", du club Nordic Môle. Vous savez quoi ? Nous nous sommes retrouvés, avec lui et sa compagne, dans le même hôtel et en plus voisins de table !

Décidément le monde des passionnés de marche nordique est tout petit. Il arrive que le courant passe bien sur les réseaux sociaux, ça passe encore mieux "en vrai", le quatuor est devenu inséparable, notamment pour un petit resto au chaud après la soirée festive.


J'ai aussi eu le plaisir de passer un bon moment avec des montagnards du forum jemarchenordique. Nous avons effectué toute la rando 22 km avec Patrick, une partie avec Dédé, lui aussi du club Nordic Môle. Encore une fois le monde des nordiques est tout petit ! Lui s'envole dans les descentes, quitte à ajouter plus de deux kilomètres à la rando en les dévalant pas toujours dans la bonne direction. Dommage que Foncine ait dû troquer ses bâtons de marche nordique contre un appareil photo à cause d'une blessure au genou.


Il faut quand même que je cite aussi Leslie pour la photo : ce n'est pas tous les jours qu'on a l'occasion de poser avec une vice-championne de France !


Et dans la team de Leslie, il y a aussi Fabrice, un autre fidèle et ami du forum jemarchenordique. Quand je vous dis que le monde de la marche nordique est tout petit !!!


Je regrette de n'avoir pas eu l'occasion de rencontrer d'autres passionné(e)s côtoyés régulièrement sur les réseaux ni plus de temps pour prolonger les échanges.


Dommage, c'est trop court !


Évidemment, je ne peux pas omettre de citer Ivan et Alain, "l'ancien et le nouveau" dirigeant de Marche Nordique Magazine (les qualificatifs ne sont pas indicatifs de l'âge). Pensez à vous abonner pour l'avenir de NOTRE magazine.


Les marches nordiques

Bien entendu, quand on décide d'aller à l'Euronordicwalk, c'est d'abord pour aller marcher nordique. En ce qui me concerne, quitte à faire le déplacement pour le Vercors depuis ma Normandie, autant en profiter. C'est pourquoi j'ai cumulé sur les 3 journées :


La rando nocture de 7 km du vendredi


FABULEUX et MAGIQUE !


Nous l'avons effectuée en "mode cool" et dans la bonne humeur avec Isabelle et pour partie avec Arja Jalkanen-Meyer, dont j'avais bénéficié des précieux apports à l'occasion d'un stage de perfectionnement.


L'environnement forestier nocturne éclairé par les frontales du long cortège des marcheuses et marcheurs est un vrai enchantement, tout comme l'ambiance du ravito à mi-parcours . L'avantage quand on marche de nuit et qu'on "papote", c'est qu'on ne voit pas les côtes. Il parait qu'il y avait 170 m de D+


La compétition chronométrée du samedi


Avec ma licence athlé santé, pas de championnat de France pour moi. Ça ne veut pas dire pour autant qu'il faut se balader. Mais sur la ligne de départ, je repense aux conseils de la veille de Beatrix Voigt. J'entre "dans ma bulle" et je me concentre sur deux points : relâchement et amplitude pour les 12,7 km à venir ! Et je m'y tiens. "Cool Raoul", à aucun moment je ne "me rentre dedans". Moi qui aime être précis, je le vérifierai après coup en analysant les stats de ma compétition :

Seulement 16% du temps dans la zone rouge au niveau cardio (il faut quand même la passer, la sévère montée de la mi-parcours, et celles d'avant et d'après aussi).

Avec une moyenne de 7,6 km/h j'ai marché sans forcer pendant plus de 40% du temps à plus de 8km/h.

Et, le plus important, avec une sensation de bien-être et de plaisir, qui m'a permis de terminer par une petite pointe finale à 9,5 km/h en restant "propre" dans la technique sous l'œil des juges.


Au final je termine, 23ème au scratch en 1:40:16. En me secouant les puces, j'aurais pu terminer dans les 20 premiers en passant avant un petit groupe quelques secondes devant moi. Voire même viser un "top ten" en gagnant 5 mn. Là ce serait très dur ! En serais-je plus heureux pour autant ? Évidemment pas !!!

En regardant les chronos des France sur le même parcours, je constate que je ne suis pas loin du 1er tiers. Pas si mal finalement pour un "marcheur loisir-plaisir". Bien sûr, je me suis empressé de remercier Béatrix pour ses conseils.

Comme quoi un entraînement bien conduit (oui, j'ai été très sérieux dans ma préparation) et l'écoute de conseils pertinents permettent de se faire plaisir en s'approchant sans exagérer du meilleur de son potentiel, à défaut de monter sur un podium.


La rando 22 km du dimanche


"Même pas mal" après l'effort de la veille ! "Même pas peur" pour affronter les 900 m de D+ en grande partie regroupés sur les 10 premiers kilomètres. Et les descentes... il faut aussi des descendre, les descentes ! En montée ou en descente, ça n'a été que du plaisir avec mon "nouveau pote" Patrick. En montagnard aguerri, il m'a tiré sur la longue, longue montée bien pentue, qui nous a amené au point culminant du parcours, avec pour récompense un sublime panorama en haut des alpages. Un petit air de paradis, encore !



En échangeant tout le temps de la randonnée sur notre passion commune et sur des tas de choses de la vie courante, je n'ai pas vu le temps passer. J'ai presque été déçu que ça se termine aussi vite. Nous avons prolongé le plaisir en mangeant un bout ensemble à côté de son fourgon. Merci Patrick pour le repas et la bonne bière, incontournable dans ces circonstances !


Merci à Foncine et Dédé pour les photos du marcheur en action.


La récupération

Après ce week-end bien rempli, je n'éprouve aucune sensation de fatigue, aucune douleur résiduelle. Les contractions aux épaules que j'éprouvais avant d'arriver ont quasiment disparu. Je serais prêt à reprendre tout de suite les bâtons mais la sagesse et un plan d'entrainement rigoureux jusqu'au bout imposent une période de récupération.

Je m'y tiens donc, en prolongeant le plaisir alpin avec un crochet touristique par Annecy.


Je vais les reprendre bientôt, les bâtons, mais comme ils disent là-haut, il n'y a pas le feu au lac !

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